Cela fait désormais un mois que Michael Schumacher, victime d’un grave accident de ski le 29 décembre dernier à Méribel, est hospitalisé au CHU de Grenoble.
Michael Schumacher a été placé en phase de réveil progressif, selon L’Equipe. Information qualifiée de «pures spéculations» par Sabine Kehm, la porte-parole de la famille.
Le septuple champion allemand réagirait « positivement au processus de sortie de coma entamé cette semaine ». Ce processus se manifeste par une baisse de la « sédation » et « le rétablissement d’une capacité de communication », selon le professeur Jean-Luc Truelle, interrogé par le quotidien français.
Tandis que la sédation est doucement abaissée, le réveil se manifeste par l’ouverture des yeux et « le rétablissement d’une capacité de communication, plus ou moins importante, que l’on vérifie par l’exécution d’ordres simples : « ouvrez les yeux », « fermez-les yeux », « ouvrez la bouche », « serrez la main », explique le professeur français.
Dimanche dernier, le JDD avait déjà évoqué ce scénario qui avait été réfuté par le professeur Gérard Saillant, proche ami du pilote.
Le dernier bilan officiel sur l’état de santé de Michael Schumacher, datant du 17 janvier, évoque « un état stable ».
50 % de chance de sortir du coma
D’après les statistiques, après un mois de coma, le patient a une chance sur deux de se réveiller.
Pour le neurologue du CHU de Liège, Steven Laureys, « cela ne sert à rien de spéculer sur un cas précis. Chaque cas est différent. On peut juste dire que si on prend 100 patients avec un traumatisme crânien qui restent sans aucun signe de conscience, après un mois, il y a 50 % de ces patients qui ne vont jamais récupérer un signe de conscience de communication. Dans les 50 % restants, certains vont récupérer très peu, et d’autres vont réussir à aller un peu plus loin, après une longue revalidation et avec des déficits importants ».
Pour le Professeur Jean-Luc Truelle, en dépit de ces signes encourageants, Michael Schumacher n’est pas au bout de ses peines. Les deux mois qui viennent seront, selon le médecin, une période « de confusion » que l’ancien pilote vivra dans un « état de léthargie ». Quant à la récupération, il est impossible de porter un pronostic. « Elle s’étale sur plusieurs années dans le cas des traumatismes crâniens graves », avertit le professeur Truelle.
